De la lumière c’est simple. C’est acquis. Quand on fait un peu de plein air, on la met sur notre tête et nos mains sont libres. Et on oublie la technologie qu’il y a derrière, on oublie souvent que la batterie est aussi très polluante et que la plupart des pays n’ont pas les usines pour traiter ces déchets.

C’est presque trop facile donc la lumière. Pour nous. Parce que pour beaucoup de gens, il faut encore du pétrole, du kérosène pour une vieille lampe à l’huile. Et cette lampe empoisonne, surtout les femmes. La poussière. La suie. En plus de brûler du pétrole. Et si électricité il y a, souvent ce sont de petites turbines au fil de l’eau. Exemple népalais : ici à Chulemu, chez nos amis sherpa, chaque maison dispose de 100 watts. Imaginez, pour charger votre téléphone, on dévisse la lumière. C’est drôle quand on y passe avec un groupe.

Alors quand nous avons eu cette idée de la grande méharée dans le Sahara, de rendre hommage aux anciennes caravanes. De marcher et découvrir l’immensité par la lenteur et la contemplation, nous savions que le soleil s’inviterait. Au cœur de ses rencontres du monde : nos amis sherpa, marchant sous le soleil du Sahara auprès de nos amis berbères, de nos amis d’Équateur, du Pérou, de Crète, de la Tanzanie, et puis du Québec ! Tous sous le même soleil et tous grands passionnés des énergies renouvelables dans leur façons de vivre.

Cette méharée sous la lumière marocaine : nous avions imaginé des campements spectaculaires pour y célébrer les 20 ans de Karavaniers. Et quoi de mieux pour fêter un anniversaire que de gâter … la planète ! Au cœur de ces camps nomades, au cœur de ce sable pur, vieux de plus de 30 millions d’année, nous avons pu rendre possible ce Voyage Zéro Déchet.

Imaginez une centaine de lampions solaires, au-delà d’une décoration digne des contes des mille et une nuit : la compagnie Luci a permis de concrétiser ce grand rêve. Éclairer plus de 150 caravaniers à lumière solaire. Du marcheur profitant de ses pas dans le sable la nuit. Jusqu’aux boulangers pétrissant la pâte des centaines de pains,  grâce aux lampions Luci sous le charme de la tente khaima. Sans oublier les chameliers et leur escapade nocturne, ou les randonneurs curieux de lire en soirée, de jouer, d’échanger. Avec nos amis du monde. La lumière au-delà des frontières. MERCI LUCI pour ce grand geste. Qui a tissé et éclairé des ponts de civilisations au cœur du désert.

Et continue encore d’éclairer de beaux projets marocains, de permaculture, de développement local environnemental.

À très bientôt LUCI sur les sentiers du monde.