Lettre d’un voyageur en Tanzanie

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Lettre d’un voyageur en Tanzanie

En décembre 2015, Réal partait sur le voyage en Tanzanie :  Meru et les 3 sommets du Kilimandjaro. Voici son récit!


Tanzanie

La préparation.

Mon voyage pour faire le Kilimanjaro, n’a pas réellement débuté le 27 décembre 2015 à l’aéroport de Québec. Il faut compter la préparation, qui à mon sens, fait partie aussi de l’aventure dans laquelle j’avais décidé de m’investir.

Dès juin, ma décision était prise de me conditionner physiquement pour réaliser un rêve que j’avais depuis plusieurs années : celui de faire un jour le Kilimandjaro. L’année 2015 était, pour moi, la limite pour faire cet exploit. À 68 ans, je me suis dit que c’était maintenant ou jamais.

De juin à décembre, je me suis entraîné à faire de la randonnée en montagne. J’en ai fait seul, avec de la famille et avec Détour Nature; en tout je me suis payé 43 sommets (au Québec, dans les États du Maine, du Vermont, du New-Hampshire et de New-York). Mes montagnes préférées ont été Katahdin et Lafayette.

Lorsque je me suis inscrit officiellement chez Karavaniers en août, j’ai vérifié mon équipement, acheté ce qui me manquait, remplacé ce qui n’était pas adéquat, afin de mettre toutes les chances de mon côté, pour me rendre sur le plus haut sommet de l’Afrique, cette montagne que j’admirais sur photo.

La Tanzanie.

Le matin du 27 décembre, je partais de l’Aéroport de Québec avec 3 heures de retard à cause du mauvais temps. De JFK New-York, l’escale suivante était Amsterdam, où je devais rencontrer les autres participant(e)s. Sur mon sac à dos, j’avais mis l’inscription: RÉAL-KARAVANIERS-KILIMANDJARO, ce qui m’a permis de rencontrer d’autres membres du groupe.

À l’aéroport de Kilimandjaro, le guide Michael et le représentant de l’équipe locale étaient là, tout s’est bien passé. L’autobus nous a conduit au Planet Lodge, pour dormir dans un lit, après toutes ces heures en voyage.

Le lendemain, notre problème a été d’obtenir de la monnaie locale, le Shilling Tanzanien. On a dû faire plusieurs endroits et, pour les personnes qui avaient des dollars US en petites coupures (20$ et moins), le taux de change était coupé de 50%, soit 1075 sh au lieu de 2150 sh. Les guichets ne prenaient pas de cartes Desjardins, à cause de leur NIP à 5 chiffres. Le guichet qui a fonctionné pour moi avec Master Card me donnait un maximum de 200 000 shillings à la fois. Le shilling ne se vend pas dans les autres pays, il aurait fallu en acheter avant le voyage, via notre banque.

Au Planet Lodge, qui nous a servi de pied-à-terre à Arusha, c’était confortable, agréable et le personnel attentionné. J’ai bien aimé notre première randonnée avec le groupe près d’Arusha. Cela nous a permis de se connaître un peu plus, tout en visitant.

La montagne.

Le début de l’ascension du Meru fut très intéressant. En plus du paysage magnifique, nous avons vu nos premiers animaux sauvages (girafes, buffles, singes, phacochères, antilopes et zèbres), ce que je m’attendais à voir seulement lors du safari. J’ai eu des problèmes de nausées à compter de 2 500 mètres environ, causées possiblement par l’altitude ou le médicament pour la malaria. Le 31 décembre au soir, suite à mon manque d’appétit causé par la nausée et mon taux d’oxygène dans le sang qui était un peu bas, j’ai décidé de ne pas me rendre au sommet du Meru, lors de notre levée à minuit. Le sommet du Meru a été difficile techniquement pour les participant(e)s, seulement six y ont vu le lever du soleil, au sommet le premier de l’An 2016. En avant-midi, j’ai été faire le Little Meru avec Diane et Michael.

Ensuite, c’est la descente. Après avoir traversé un troupeau de buffles avec notre Ranger armé, on arrive à la porte Momella où là, l’équipe de porteurs et de cuisine nous attend pour festoyer : chansons, danses et bonne bouffe. Maintenant, c’est le retour au Planet Lodge pour une bonne douche, après quatre jours de « wash-wash » (lavage manuel avec un petit bol d’eau). On lave notre linge de randonnée à la main, car demain matin c’est le départ pour sept jours, pour faire le Kilimandjaro. C’est le temps d’une bonne bière au jardin en attendant le souper.

Le départ pour le Kili se fait par le Londorossi Gate. C’est festif avec notre équipe de soutien, au nombre d’une trentaine. La montée se fait sur 5 jours jusqu’à Crater Camp, on passe dans des paysages lunaires, on est régulièrement au-dessus des nuages. Le matin du sixième jour à 4 h 00, c’est le réveil pour se rendre à Uhuru Peak. La marche dans la neige, la fatigue et l’altitude nous ralentissent, mais l’arrivée au sommet et les photos officielles nous redonnent de l’énergie. C’est mission accomplie, on est sur le toit de l’Afrique!

La descente est rapide, elle met à l’épreuve certains muscles des jambes qui n’ont pas travaillé en montant. La deuxième journée de descente nous amène à la porte Mweka, où encore une fois, l’équipe nous attend pour festoyer, avant le retour au Planet Lodge pour une bonne douche, après 7 jours de montagne.

Le safari.

Le lendemain d’une bonne nuit de repos au Lodge, c’est le départ en Land Rover pour le safari. Deux Land Rover, huit passagers, chargés à pleine capacité avec nos bagages pour cinq jours. Un troisième Land Rover nous accompagne avec l’équipe d’Africana Travel pour l’encadrement, les tentes et la bouffe.

Première escale, le lac Manyara, où l’on fait notre première rencontre avec les éléphants et les flamants roses. Le lendemain, c’est le départ pour le Serengeti, la grande aventure dans la plaine, c’est magnifique. On passe les prochaines journées, à admirer la faune de cette vaste étendue sauvage. La plupart du temps, on est debout dans les Land Rover, la tête au-dessus du toit avec les jumelles et les appareils photo. Nos tentes sont montées dans du grand foin près de deux arbres dans la plaine sauvage, des hyènes se tenaient près de notre campement. Le soir, à la lampe frontale, je pouvais les voir plus facilement. Leurs yeux brillaient à environ 8 ou 10 mètres.

Les trois journées au Serengeti nous ont permis de voir des girafes, des zèbres, des gnous, des antilopes (surtout des Thompson et des Bleu Jeans), des élans, des buffles, des dromadaires, des lions, des léopards, des mangoustes, des hyènes, des fennecs et plusieurs sortes d’oiseaux, dont les marabouts. Ce sont des journées inoubliables, surtout la dernière, où nous avons rencontré ces animaux par dizaines de milliers.

La montée vers le haut du cratère du Ngorongoro est magnifique, avec ses arbres majestueux et la route sinueuse de terre rouge. Avec ses 20 kilomètres de diamètre, ce cratère est le plus grand du monde. On couche tout en haut de la bordure, nos tentes et les 3 Land Rover forment un grand cercle dans un beau boisé. À cause du grand nombre de prédateurs dans les alentours, un guerrier Massai a fait la garde toute la nuit autour du feu de camp.

Le lendemain matin, levé à 5h00, pour être en bas dans le cratère pour 6 h 30. La descente s’est faite par un chemin abrupt en lacet et à sens unique à flanc intérieur de montagne. Le cratère ressemble à une grande plaine, avec ses deux lacs et ses ruisseaux. Après quelques kilomètres, on aperçoit des éléphants, puis des rhinocéros dont un blanc. Un peu plus tard, après avoir traversé quelques ruisseaux, on a vu des autruches, et on est arrivé sur un troupeau d’hippopotames. Ils sont énormes, plusieurs sont dans l’eau, d’autres sont sur le terrain entrain de brouter. On a aussi vu le seul lièvre de notre voyage, magnifique avec ses grandes oreilles et ses yeux globuleux.

Notre sortie du cratère s’est fait à l’opposé de notre descente, encore une fois par un chemin en lacet, mais tout en pavé imbriqué. Sur le chemin du retour vers Arusha, on arrête manger où nous avions couché, lors de notre visite du lac Manyara. L’un des Land Rover a dû avoir une réparation de frein avant de rentrer en ville.

Une bonne douche au Planet Lodge nous a fait du bien, après cette superbe randonnée safari de cinq jours. C’est maintenant l’heure de faire nos bagages, le linge sale est dans un sac hermétique!!! Un dernier bon souper au Planet Lodge et à 7h00, l’autobus d’Africana Travel nous conduit à l’aéroport de Kilimanjaro. Notre avion part en soirée pour Dar Es Salaam, ensuite Amsterdam, JFK New-York et Québec, à 23 h 00 demain soir avec 8 heures de décalage.

J’ai trouvé le groupe local formidable, dirigé par Brian (ce jovial grand bonhomme), ils étaient toujours de bonne humeur, toujours bien intentionné envers nous. C’est beaucoup grâce à eux et Michael (notre guide), que nous avons vécu de belles expériences. À plusieurs reprises, ils ont pris un peu de notre matériel pour nous enlever du poids dans des moments difficiles. L’équipe de cuisine a fait un travail remarquable, étant donné que nous étions en montagne ou dans la brousse pendant plusieurs jours. Le choix, la quantité et la qualité de la nourriture étaient au rendez-vous. Nous avons aussi été choyés par la température, on peut dire du beau temps mur-à-mur.

Mariève, Nancy, Marie, Diane et Martin (le couple), Christine, Catherine, François (co-chambreur), Karine et moi (Réal), nous avons formé un beau groupe de randonneurs(ses), onze avec Michael notre guide. Sept femmes et quatre hommes qui ne se connaissaient pas au départ et qui se côtoient pendant près de trois semaines au jour-le-jour, dans la camaraderie au cœur de l’aventure. Cela a été une expérience formidable. On va se partager entre quatre et cinq mille photos environ, il y a de quoi être fier de ce que nous avons réalisé. Je suis celui que l’on avait amicalement surnommé, Babu.

Ce voyage a été le couronnement de mon expérience de montagnes, en plus d’un beau rêve réalisé. Le safari est un incontournable pour quiconque visite cette région, merci à Karavaniers et à son équipe locale pour leurs expériences et leurs expertises en voyage.

Réal Saindon


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Karavaniers

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«Un camp de base à échelle humaine, sept à huit spécialistes voyages qui pour la plupart sont aussi guides. Un peu plus de 1000 voyageurs par an... assez pour nous donner les moyens de nos ambitions et assez peu pour nous permettre de rester des artisans du voyage d'abord.»

2 Comments

  • Martine

    Bravo Réal pour avoir été au bout de vos rêves !! De l’avoir fait avec un groupe et des guides exceptionnels rend l’expérience encore plus magnifique et mémorable !! Bravo on est très fier de vous !! Oceane, Coralie et Martine xxxxx

    01/03/2016 at 19:03
  • Stéphane

    WOW! C’est un beau récit qui donne le gout de voyager. Hâte de voir les 5000 photos maintenant 😉

    06/03/2016 at 8:36

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