L’aventure… à cheval: le Pérou vu par Julie

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L’aventure… à cheval: le Pérou vu par Julie

 

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Parmi l’équipe Karavaniers, Julie, spécialiste de l’Amérique du Sud, nous raconte son expérience. On s’y verrait! Partie en reconnaissance terrain au Pérou et en Bolivie en septembre 2012, elle a pu rencontrer Albizu, un de nos guides Karavaniers. Albizu est anthroplogue de formation et propose des randonnées à cheval:

Albizu passe me chercher en bas des escaliers de l’étroite rue piétonne qui abrite mon hostal. Il est dans un de ces petits taxis cusqueños : « on va le faire à la péruvienne, me prévient-il, mais avec les groupes, on utilise des transferts privés ». Chouette, je renoue avec le peuple ! Terminal de bus de Cusco, une voiture n’attend que nous, soit 2 passagers, avant de prendre la route de Maras. On sort de la ville, en traversant les nouveaux quartiers qui s’étendent à flanc de montagne et s’élèvent toujours plus hauts. La campagne est encore sèche, la saison des pluies ne commence qu’à peine. Les champs vallonnés défilent, au loin les hautes montagnes enneigées apparaissent… O que c’est beau ! Le véhicule s’arrête pour prendre un monsieur qui s’assoit dans le coffre. Puis, au croisement entre la grande route et celle menant au village, il nous laisse et repart sur l’asphalte. Nous grimpons dans une autre petite voiture qui nous conduit au centre du village. Il roule bien vite ce taxi. En effet, on atteint les 100km/h, en ligne droite. Puis il coupe le moteur et se laisse rouler sur la pente sinueuse vers le bas du canyon. Hum. Je m’agrippe, mais non, il a dompté toutes les courbes malgré les bords escarpés de la route.

 

Sur le terrain de foot, deux chevaux sellés et harnachés nous attendent. Ils se tiennent fièrement, majestueux. Albizu m’explique les différences fondamentales de l’équitation péruvienne et ce fameux pas péruvien, un peu comme le tölt islandais. C’est rapide et pourtant, on ne bouge pas, bien assis sur ces selles confortables. Et nous voilà partis dans les rues du hameau puis sur les chemins de la campagne. Le soleil brille (coups de soleil sur les mains… non mais franchement!), les chevaux sont dociles et fiables, la selle confortable, les collines couvertes de champs, dans les teintes ocre et jaune et au loin, la chaîne de montagnes de Vilcanota. Ouh que c’est beau ! On voit les nevados, qui s’élèvent au-dessus des autres, blancs et étincelants qu’ils sont. Nous ne sommes pas les seuls : par-ci par-là, nos chevaux rattrapent ou croisent des femmes portant des couleurs vives sur leurs jupes et de petits chapeaux, qui mènent leur troupeaux aux champs, brebis, vaches et ânes de tous âges mélangés. Parfois ce sont des familles nombreuses de cochons qui labourent consciencieusement la terre, surveillées par des formes humaines lointaines et toujours colorées. Quelques chiens faméliques accompagnent ce beau monde. Le sentier descend dans de petits canyons, au fond desquels coule une rivière bien sûr. Tout y est vert et fleuri…

Au bout de deux heures, nous atteignons Moray, un site archéologique inca, où poussaient toutes sortes de plantes sur les terrasses en cercles concentriques. Ils avaient réussi à recréer des microclimats, leur permettant de cultiver des plantes qui n’apprécient  pourtant guère l’altitude à plus de 3000m. Balaises en agriculture. Balaises aussi en construction, mais j’en parlerai une autre fois. Nos montures nous attendent près de buissons et nous repartons sur un autre chemin, vers le retour. Un joli champ appétissant (pour les équidés) nous convie à s’y arrêter pour le pique-nique.

La journée se finira par la visite des Salineras de Maras, une série de 450 puits de sel, lovés suivant le dénivelé de la montagne. Un ruisseau jaillissant de la montagne amène de l’eau salée qui en s’évaporant laisse le fameux sel prêt à être ramassé puis séché. La blancheur éclatante brûle avec application lèvres et yeux des travailleurs. Mais émerveille les visiteurs ! »

Julie

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