L’Ouzbékistan sous son manteau blanc

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L’Ouzbékistan sous son manteau blanc

dessin_christine

 

Entre l’ambiance soviétique de l’ex-URSS, les trésors de la mythique route de la soie et les traditions d’Asie centrale, l’Ouzbékistan révèle ses secrets, à travers les yeux de Christine.

Khiva, le 1er janvier, dans un taxi pour Ourguentch.

Les remparts de cette citadelle du désert, ocre orangé sous la lumière du premier coucher de soleil 2014, diminuent, jusqu’à ce que je ne les vois plus.
Une route, linéaire. La lumière rose de fin de journée laisse place devant moi à un monochrome bleu acier, parsemé de gros pylônes électriques perdus au milieu de champs vides et verglacés.
Le chauffeur de taxi allume la radio : « Voyage voyage, plus loin que la nuit et le jour ». Et si ! Toi, Desireless aux portes des déserts d’Asie centrale, c’est donc ça, tu étais une globetrotteur sur les traces d’Ella Maillart ? Je m’égare. Pourtant les peupliers (aussi alignés que dénudés par l’hiver) semblent bien taper du pied et se déhancher, invitant du clin de l’œil les poteaux électriques des trolleybus. Ouzbékistan : surprenant. Ouzbékistan : intimidant. Ouzbékistan : attachant.
Au revoir et à bientôt : les Aracho, les théières bleues et blanches, les foulards de soie dans le vent, les coupoles de jade, les spaciba et les rarhmat’, les sourires aux dents en or, les toques en fourrure des hommes, les pommettes tannées par le froid, les mono-sourcils épais des fiancées, le parfum des pains ronds, les chachliks-les chachliks-les chachliks, les rideaux dorés, les steppes enneigées, les uniformes, les képis, les contrôles de passeport, les changes d’argent au marché noir, les liasses de billets, les manteaux multicolores et matelassés, les bottes à paillettes, les motifs léopard, le fond de teint pour se blanchir le visage, les bazars de tissus, la viande rouge dans le froid, les étalages clinquants de bonbons, les légumes au vinaigre, les radis verts, les charcuteries qui pendent, les pastèques au soleil, les pistaches, les sceaux de fromage blanc, le plov, la coriandre, les semelles en feutre, les bonbonnes de gaz dans le coffre des voitures, leurs fauteuils en moumoutte, les bassines d’eau versées sur la pierre chaude du hammam, l’eau de rose qui coule d’un flacon, le vent froid de Boukhara, la neige de Samarcande, le verglas de Khiva, la buée de Tachkent, le poêle de Nurata, les kilims, Alexandre le Grand, Tamerlan, le Tsar, Staline, les jardins printaniers imaginaires, les tchaïkhanas fermés, Nas Radin sur son âne, le vin d’Ouzbékistan, tchuk tchuk vodka, les pieds gelés, les clips de musique techno, les boucles brunes, les yeux en amande, les medersas abandonnées, les crachats de graines de tournesol, les flocons de neige sur les châles fleuris, la buée de théières devant les bâches enneigées, les silhouettes des samovars, le ronronnement du train de nuit, les fêtes foraines, la jeunesse ouzbèke. À bientôt.

Karavaniers

Karavaniers

«Un camp de base à échelle humaine, sept à huit spécialistes voyages qui pour la plupart sont aussi guides. Un peu plus de 1000 voyageurs par an... assez pour nous donner les moyens de nos ambitions et assez peu pour nous permettre de rester des artisans du voyage d'abord.»

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