Crédit photo: Jean Monzo

Joyeuse année! Plus de randonnées et de kayak, plus de découverte, plus de rencontres, plus d’aventure… c’est tout ce qu’on vous souhaite: de beaux voyages! Et saviez-vous qu’on a célébré il y a peu un anniversaire spécial, le centenaire d’un évènement que l’on va distiller au cours de ce 101ème numéro du eCourrier…

Tout d’abord, un petit mot sur une sombre actualité: le Parque Nacional Torres del Paine, au Chili qui brûle depuis plusieurs jours… Le secteur touché est celui sur lequel le sentier fait le fameux W prisé des randonneurs. Sachez que nos circuits ne vont pas dans cette zone.

Cent ans au Pôle Sud

Le 14 décembre 1911, celui qui avait rêvé de conquérir le Pôle Nord, Roald Amundsen, et quatre de ses hommes sont les premiers humains à atteindre le Pôle Sud, en traineau à chiens et en ski, après 56 jours de progression. Non, non, pas d’erreur entre le rêve et la réalité: le norvégien savait bien distinguer le Sud du Nord. Anticipant sur la grande guerre qui allait se déclencher quelques années plus tard, la compétition quant à la conquête du monde polaire a donné lieu à une véritable course aux exploits.

C’est qu’en 1909, alors qu’il prépare son expédition vers l’Arctique, Frédérique Cook annonce avoir conquit le Pôle Nord et, six jours plus tard, un autre américain (Robert Peary) conteste la primauté de l’exploit. Amundsen ne sera pas le premier sur ce pôle. Qu’à cela ne tienne, si ce n’est l’un, ce sera l’autre. Le Britannique Robert Scott se préparant lui aussi une expédition, Amundsen garde secret sa destination à tous et prend la mer. Ses hommes n’apprendront le changement de but qu’après avoir appareillé. Une préparation minutieuse, notamment dans l’itinéraire (100km de moins à parcourir que son concurrent Scott), l’utilisation de chiens et de skis, le peu de relevés scientifiques et des équipements et nourritures adaptés font de cette expédition un succès.

Depuis, les pôles restent cernés d’une aura mythique, d’un air d’inaccessibilité et alimentent les envies d’aventures extrêmes. Les expéditions continuent: des scientifiques, des folles aventures, des plus contemplatives. Le matériel s’est perfectionné, les modes de transport, de communication et de sauvetage baissent désormais les risques associés à de pareilles épopées. Le tourisme devient plus accessible et ces terres polaires se révèlent être de formidables terrains de jeu. En parallèle, la banquise fond, la planète se réchauffe et le Canada se retire du protocole de Kyoto. Été ou hiver, qu’attendez-vous pour emboiter le pas à tous ces explorateurs?

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