Crédit photo – Karavaniers

Il y a des endroits sur notre planète qui ne reçoivent – et ne recevront sans doute – jamais l’attention qu’ils méritent. Dans ces endroits, il se passe pourtant, et sur une base quotidienne, des drames humains insoupçonnés…

Mathare Valley est l’un de ces endroits. Il s’agit du deuxième plus grand bidonville d’Afrique, en marge de Nairobi, la capitale du Kenya. Plus d’un demi-million de personnes vivent là, dans un espace à peine plus grand que 3km2. Mais les habitants de ce quartier n’ont aucune voix, aucun accès à l’univers très prisé de « ce qui fait l’actualité ».

Édouard Reinach, un étudiant en communication politique à l’université Concordia de Montréal, a décidé de changer cela et de donner une voix, aussi chétive et infime soit-elle, aux habitants de Mathare Valley. Alors qu’il réalise actuellement un stage au PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) à Nairobi, Édouard a lancé, avec l’aide de collègues bénévoles, un projet photographique pour les jeunes de Mathare. Nom de code : Rawcatchers – Les capteurs de brut.

Voici la description de ce projet dans les mots d’Édouard…

L’idée est la suivante : nous fournissons 20 appareils photos jetables à 20 jeunes entre 8 et 18 ans que nous allons former pour qu’ils témoignent, par leurs photos et par des textes, de leur quotidien dans ce quartier extrêmement difficile de Nairobi.

Cela peut paraître bien peu, mais c’est mille fois plus d’attention que ces jeunes n’en ont jamais eue!

Il est possible de suivre la progression de ce projet sur le site Internet créé par Édouard Reinach (en anglais): www.ereinach.net/rawcatchers. Il est également possible de faire une donation à partir de ce même site.

Il y aura enfin une exposition qui présentera les résultats de ce projet à Montréal après le retour d’Édouard qui est prévu à la mi-novembre. Nous vous en reparlerons quand nous en saurons plus!