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Étoiles Filantes
06/05/2013
Voyager c’est aussi se perdre…
Non pas seulement perdre le nord ou la boussole, mais oser partir le plus simplement du monde vers ce que l’on connaît moins… pour enfin le découvrir. Et là, on se fait complètement plaisir! Rien n’est trop audacieux. L’effort peut être grand ou pas, tel n’est pas le but. L’ordinaire n’est pas au menu. Ici les guides deviennent des voyageurs expérimentés et les voyageurs guident notre curiosité.
Les étoiles filantes sont nos paris un peu fous. On se permet avec elles de délirer beaucoup.
Tout simplement parce que certains rêves ne se répètent pas facilement. Un exemple? Makalu – Everest! Une traversée épique entre deux grands sommets himalayens par trois cols techniques de plus de 6000 mètres. Ou encore ce Mustang de légende mais en hivernale ! Tout ça pour découvrir qu’on était tout à fait seuls parmi les Tibétains sur cet incroyable chemin ancien du sel. Il s’agit donc de voyages qu’on découvre ensemble. Il n’y a aucun repérage préalable même si nous choisissons toujours nos « étoiles filantes » dans ces quelques régions du monde où notre équipe locale a été testée et a fait ses preuves. De plus, ces voyages n’auront souvent qu’un seul départ (sauf exceptions trop spectaculaires comme Mustang ou Dhaulagiri).
Ce qu’on demande des voyageurs est donc un peu différent. Il y a dans la découverte de cette région nouvelle un enthousiasme commun à partager. De plus, on touche l’aventure au plus près lorsqu’on part ainsi sur une route seulement tracée sur le papier (et ce, même si elle est tracée exactement). Il reste qu’il faut savoir aussi à quel point on s’éloigne des sentiers battus et donc s’attendre à des circuits moins rodés. Il est bon voyageur celui qui se permet avec nous de délirer un peu.
Délire en Himalaya – automne 2014
© Karavaniers
Le délire, c’est une étoile filante.
Un grand voyage d’aventure, ce n’est pas avoir un saturomètre pour la sécurité. Ce n’est pas un rapport qualité-prix. Ce n’est pas un sommet. Et ce n’est même pas un guide bardé de diplômes. C’est un poème.
Je (j’ose écrire à la 1ère personne) m’offre pour l’année 2014 un délire. Une traversée de 2 mondes : le Mustang et le Naar-Phu. Parce qu’une étoile filante, c’est un plaisir égoïste…Quand je l’imagine, je ne pense pas aux voyageurs. Je pense à moi. Je me permets pas mal tout. Pas de limite d’argent, de durée, d’audace. Je pense à la poésie d’un voyage et rien d’autre. Je ne pense pas à un sommet, à des conférences, à des post sur facebook… Je pense au plaisir de la préparer et de la vivre.
Le trek commencera par le Mustang, une région que je connais bien. Un trek en montagne peut difficilement être aussi culturel. J’entends par là l’histoire vivante et les rencontres. Et après une quinzaine d’années à voyager en Himalaya, je commence tout juste à pouvoir comprendre les nuances de cette fascinante société. Dakmar et ses falaises de Grand Canyon. Luri et son monastère perché. Lo Mantang et son côté médiéval. Les sentiers faciles. Le Tibet qui transpire. Pour sortir de ce Mustang , il y aura une vallée qui nous mène à un col à plus de 6000m. Nous passerons sur un glacier, nous serons dans la neige, ce sera exigeant bien sûr mais rien de technique, bien que nous utiliserons les crampons et la corde pour la sécurité.
© Karavaniers
Nous basculerons ensuite vers les villages de Phu et Naar… tirés du Moyen Âge depuis peu. Il faut dire qu’ici, géologiquement, nous serons au coeur, dans les entrailles je dirais, de l’Himalaya. Juste au-dessus du massif de l’Annapurna. Cette partie du voyage, je ne la connais pas. Je la découvrirai avec les voyageurs.
Enfin, il serait facile de sortir par le trek hyper connu de l’Annapurna… mais ce serait comme si le plus beau des poèmes se terminait par les vers les moins jolis. Comme si la plus belle femme du monde n’était pas, finalement, une voyageuse. Ce serait dommage. Alors nous terminerons par un joli lac, celui de Tilicho.
Ce sera un voyage de 35 jours dont 27-28 de trek. En octobre 2014.
J’ai 3 cartes topo sur ma table de cuisine, des pointillés et surtout des papillons dans le ventre!
C’est égoïste ce voyage… mais je trouve toujours des fous aussi fous que moi pour le faire.
Richard Rémy
Fondateur, président et guide de Karavaniers
Du kayak de mer dans le Scoresbysund, au Groenland, dans le plus grand système de fjords au monde!
Depuis plusieurs années, nous explorons en kayak les fjords de la région d’Angmassalik et de Kulusuk, sur la côte Est du Groenland. En 2009, une «étoile filante» nous menait beaucoup plus au nord, au-delà du cercle arctique, sous 71°N de latitude, pour une exploration du Scoresbysund, le plus imposant système de fjords du monde ! Or, l’envie d’y retourner était trop forte !
Cette région du Groenland est l’une des plus isolées qui soit, isolement à peine brisé par la présence du petit aérodrome à Constable Pynt, près de la communauté d’Ittoqotoormiit… à 80km à vol d’oiseau!
Dès notre arrivée, le bateau moteur est chargé avec tout le matériel: il doit nous déposer 5h plus tard à l’entrée du Scoresbysund, où la mer se retrouve prise en étau entre des îles montagneuses et l’inlandsis, cet épais manteau de glace de 2000 mètres d’épaisseur qui recouvre le Groenland. Des paysages granitiques vertigineux du Fønfjord, aux larges vallées bien vertes de Fønbugt et Hornedal où s’alimentent les bœufs musqués, jusqu’aux eaux complètement englacées de Vestfjørd, desquelles s’échappent le souffle des narvals. Si nous croisons des hommes, ils seront probablement Inuits : le contact sera fascinant.
© Frédéric Germain
Du Yunnan au Tibet
© Karavaniers
Sur les traces de l’exploratrice Alexandra David Néel et la redécouverte des Marches Tibétaines.
En 1924, après 2000 km de marche dans des conditions extrêmes, Alexandra David-Néel est la première occidentale à entrer dans la capitale du Tibet, Lhassa, elle choisira minutieusealors interdite aux étrangers. Traversant la Chine d’est en ouest, ment sa route finale pour pénétrer le Tibet interdit par les Marches tibétaines du Yunnan.
En 2013, les dernières vallées jouxtant les frontières birmane et tibétaine demeurent l’un des territoires les plus secrets et les mieux préservés de la Chine. À la confluence des sources de deux des plus grands fleuves d’Asie du Sud-Est, le Salouen (aussi appelé Nu Jiang) et le Mékong, les gorges sont vertigineuses, surmontées de sommets dont les pics glacés dépassent 6000 mètres d’altitude. C’est le pays des minorités Bai, Naxi, Nu, Lisu et Dulong (ou Derung). Les hauts plateaux plus au nord constituent quant à eux l’un des derniers refuges de la culture tibétaine, la région étant trop isolée pour souffrir du contrôle des autorités chinoises. Enfin, c’est ici paraît-il qu’on observe la plus riche biodiversité de toutes les zones tempérées de la planète.
Laissez-vous transporter par un trek d’exploration du Yunnan au Tibet
De Dolpo à Mugu
On y reviendra toujours… Himalaya tu me tiens!
C’était en 2009 je crois, au bout d’une haute vallée du Haut-Dolpo. Pas celui quand on s’arrête au lac Phoksumdo. Il est beau le lac mais la vraie histoire est plus loin, plus reculée. Les sages y sont passés, Milarepa, Guru Rimpoche et d’autres. Des textes sacrés, c’est certain, sont encore dans des grottes qu’on n’a pas trouvées.
Au bout de ces vallées, il y a étonnamment beaucoup de vie, des hommes se déplacent encore. En demandant, on nous a assuré que ça pouvait passer tout près de la frontière du Tibet. On a donc décidé qu’on irait voir plus à l’ouest. Car l’attrait de cette région c’est justement qu’il n’y en a pas! Je m’explique : partout au Népal il y a des 7000m et 8000m… Il y a des Annapurna et des Everest. Ici à l’ouest, des petits 6000m, des rivières, des villages, des vallées et des forêts. Et au moins un très joli lac (Rara). Nous y terminerons probablement le trek. Où nous y commencerons la marche. Dans ce trek donc. Tout sauf du connu. C’est bien non?
Prévoyez un départ pour septembre 2014. Et je me garde le plaisir de le guider.
© Karavaniers
Richard Remy,
président et guide Karavaniers
L'aventure... à cheval: le Pérou vu par Julie
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