Grand Nord

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Grand Nord


Crédit photo: Marie-Josée Talbot

Je ne suis pas un expert.

Je ne me targue pas d’être un expert sur le climat. Au contraire. Mais je crois être assez informé pour comprendre que les changements climatiques sont réels et que le réchauffement du climat vont en s’accélèrant comme jamais depuis que l’homme enregistre ces données. Que ce soit par la fonte des glaciers, la disparition du pergélisol, la menace pesant sur la faune, faut-il s’inquiéter des effets à court et long terme sur cet environnement? L’adaptation que la nature a toujours été capable de faire face aux différentes périodes de glaciation et de réchauffement, cette fois, sera différente due à la vitesse de ces changements. Karavaniers a toujours été conscient de l’impact que l’on peut avoir face aux changements climatiques et a essayé de réduire notre empreinte en étant «carboneutre». C’est un petit geste, mais un geste important pour nous.

L’impact de ces changements, la plupart des spécialistes le disent, se fait surtout sentir aux extrémités du globe. Et comme pays nordique, nous sommes directement concernés par cette problématique. Malheureusement, comme les lieux qui sont les premiers affectés par ces bouleversements sont souvent de vastes territoires peu habités, il peut être difficile de se sentir touchés par une telle crise. Mais dès qu’on a eu la chance de « vivre » ce territoire, notre regard change.

Vous avez compris que nous avons un amour profond pour ces vastes étendues du Grand Nord, car elles sont très près de l’essence même de l’esprit Karavaniers, ce désir que nous avons pour les routes peu fréquentées, celles où l’on se demande à chaque fois : « Comment se fait-il que nous soyons les seuls ici? »

Ce n’est pas pour rien que la traversée de l’Île de Baffin fut le voyage fondateur de ce qu’est devenu Karavaniers par la suite. Baffin demeure toujours une destination de rêve pour nous, une sorte de retour identitaire sur ce que nous sommes, un rite initiatique que nos guides veulent redécouvrir à chaque fois. 12 années plus tard, nous avons toujours l’impression d’y être isolé du reste du monde.

Cette majestueuse solitude, nous l’avons toujours aimée. Serait-ce parce qu’au fond de nous, avec nos hivers et notre nordicité, il y a quelque chose d’ancré qui nous permet de nous y sentir à notre aise, malgré (ou grâce à !) l’isolement et la beauté silencieuse de ces espaces glacés? C’est probablement pour cette raison que lorsque nous avons rencontré Terres Oubliées, nous avons tout de suite senti une attirance pour le Grand Nord. Nous avions déjà navigué sur d’autres horizons glacés du Nord, au Groenland, côtoyant icebergs et langues glacières. Ce Groenland, nos partenaires y avaient déjà mis les pieds. Nous l’explorons donc dorénavant en kayak de mer, mais également en pénétrant l’intérieur de ses terres, en raquettes et à pied pour y retrouver ses paysages remplis de vallées et de montagnes.

C’est encore plus au nord, vers l’Île du Spitzberg, à moins de 1300 km du Pôle Nord géographique, qu’ensemble nous retraçons les chemins de migration du seigneur de l’arctique, l’ours polaire.

Dans la lignée des grandes expéditions arctiques, nous évoluons en totale autonomie, équipés de skis et de pulkas. Karavaniers est né de cet environnement qui peut sembler hostile, mais qui est si accueillant et dépaysant. Je ne me targue pas d’être un expert sur le climat. Au contraire. Mais j’aime profondément les grands espaces rudes et désertiques, ainsi que leurs habitants. Avoir la chance de vivre ce Grand Nord maintenant est encore un privilège exceptionnel, profitez-en.

daudet

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