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Ou comment le fils d’un employé de ferme devînt un célèbre navigateur reconnu dans toute l’Angleterre.
James Cook est né le 27 octobre 1728 en Angleterre, de parents domestiques de ferme. Grâce à leur employeur, il étudie à l’école primaire, puis travaille pour lui dès sa quatorzième année. À 17 ans, son père l’envoie faire son apprentissage chez un épicier mais il choisit de s’embarquer au bout d’un an comme mousse sur un navire charbonnier. Selon la légende, sa passion serait née en regardant la mer par la fenêtre. Il en profite pour étudier l’algèbre, l’astronomie, la trigonométrie et la navigation.
Une fois sa formation de trois ans achevée, d’étape en étape, il gravit les échelons de la hiérarchie navale et se voit proposer le commandement d’un navire. Il préfère s’engager dans la marine militaire et doit alors recommencer à zéro. Il est rapidement promu et parvient aux plus hauts degrés de la carrière scientifique et navale dans la flotte royale.
La Grande-Bretagne s’engage alors à la future Guerre de Sept Ans qui le conduit à participer au siège de la ville de Québec avant la bataille des Plaines d’Abraham. Il a un talent certain en topographie et cartographie et effectue notamment le relevé de l’embouchure du Saint-Laurent, ce qui permettra à James Wolfe de lancer son attaque décisive. Les années suivantes, il établit les cartes de la côte de Terre-Neuve et publie en 1766, dans une des plus prestigieuses revues scientifiques, un compte-rendu très remarqué d’une éclipse de Soleil qu’il a observée. Son nom finit par s’imposer à la Royal Society de Londres lorsqu’il est question d’aller observer dans l’hémisphère sud un phénomène astronomique attendu : le passage de Vénus devant le soleil. Tahiti, découverte par le navigateur Wallis en juin 1767, apparaît d’emblée comme l’île la plus indiquée pour mener l’étude projetée. La Royal Navy prête bateau et hommes et demande aussi à Cook d’explorer la zone maritime et de résoudre l’irritante question qui partage encore les esprits : savoir s’il y a ou non une grande terre australe, un continent au sein du Pacifique.
James Cook choisit d’affréter l’Endeavour, navire bien moins superbe que la Boudeuse de Bougainville, mais dont les cales peuvent permettre de transporter suffisamment de vivres pour toute la durée de l’expédition. Petit et solide, il ne fonctionne « qu’avec » 94 hommes et dispose de 10 canons à toutes fins utiles. Attentif aux conditions de vie de ses hommes, le capitaine Cook leur fait manger de la choucroute et incorpore du citron dans les plats, convaincu par une recommandation de la Royale. En effet, les maladies de carence (telles que le scorbut qui fait des ravages chez les marins) sont dues à l’absence de vitamine C. On savait qu’une alimentation pauvre cause ces maladies sans avoir encore découvert le rôle de cette vitamine.
Parti de Londres le 31 juillet 1768, James Cook franchit le Cap Horn en janvier 1769 et atteint Tahiti en avril. Il y reste trois mois pleins, le temps de procéder avec l’astronome Charles Green aux observations qui lui ont été demandées. Cela lui a permis d’observer la société tahitienne tandis qu’un naturaliste (Joseph Banks) étudie la faune et la flore. Reprenant la mer en juillet, l’Endeavour atteint la Nouvelle-Zélande en octobre et en fait le tour pour un relevé systématique des côtes. En mars 1770, Cook met le cap au nord et découvre une terre dont il prend possession au nom du roi d’Angleterre et qu’il nomme Nouvelle-Galles. Il s’agit de l’Australie. Il doit naviguer entre la barrière de corail et la terre: il manque d’y perdre son navire, après avoir heurté un récif. Il échoue et répare son bateau puis reprend la mer pour rejoindre des eaux moins inconnues, passant entre l’Australie et la Nouvelle-Guinée. Le bateau fait une pause à Batavia mais l’équipage est touché par les maladies qui y règnent, comme la malaria, la dysenterie et des maladies vénériennes. Enfin, il rejoint l’Angleterre le 11 juin 1771, avec la moitié de l’équipage à son bord malgré les précautions du capitaine. La moisson scientifique qu’il rapporte fait de ce voyage une réussite sans commune mesure, tant au niveau géographique, ethnologique, botanique et zoologique.
Son succès lui fait confier d’autres missions par l’Amirauté britannique et la Royal Society. Ces voyages sont essentiels pour les informations nouvelles qu’ils apportent sur le globe terrestre et la configuration.
Sa deuxième expédition établit l’existence du continent antarctique, substitué au mythe d’une terre australe immense et riche. Il prend le commandement de deux navires ressemblant à son précédent et emporte à bord les premiers modèles de chronomètre de marine. Grâce à ces nouveaux instruments, le calcul de la longitude cesse, pour la première fois, de constituer une difficulté insurmontable. Le voyage commence le 13 juillet 1772. Le brouillard sépare les navires en janvier, alors qu’ils dépassaient les 67° de latitude. Ils continuent la navigation, particulièrement éprouvante au milieu des glaces, avant de se retrouver en Nouvelle-Zélande. Durant deux ans, James Cook va tourner autour du continent, tentant chaque été de s’en approcher. Il aura suivi la banquise sur 4500 km, en étant au plus près à 120 km de la côte. Durant les étés de 1773 et 1774, les navires remontent vers les îles du Pacifique pour poursuivre la découverte, se fournir en produits frais et permettre aux équipages de se reposer, les man½uvres sous des latitudes extrêmes étant dures.
Le retour de Cook en Angleterre le 30 juillet 1775 après trois ans de navigation est encore plus magnifique que le précédent. La récolte d’informations emmagasinée permet de concevoir une idée précise du contour des terres émergées. La Royal Society lui donne une nouvelle mission qui améliorera la connaissance des côtes de l’Alaska pour reconnaître le passage qui sépare l’Eurasie et l’Amérique. Le départ est donné en juillet 1776 pour deux navires. Cook passe par les îles Kerguelen, la Tasmanie et la Nouvelle-Zélande, rejoint Tahiti où il répare les bateaux avant de poursuivre vers une île inconnue : Hawaii, qui sera leur base pour les recherches. Il atteint l’Alaska en mars et tente de franchir le détroit de Béring en aout, mais c’est trop tard dans la saison : les deux embarcations, bloquées par les glaces, doivent faire demi-tour et rentrer à Hawaii pour un radoub complet.
Les navires ont choisi de mouiller à la Baie Kealakekua. La foule les accueille, sans arme mais avec enthousiasme, les habitants les prenant pour des demi-dieux. Les hommes apportent des présents, les femmes offrent leurs corps aux matelots pour engendrer d’autres demi-dieux… Cook procède en toute quiétude à la réparation de ses navires et à son chargement de vivres. La surcharge de bouches à nourrir et l’approvisionnement sont lourds à supporter sur l’île. James Cook repart vers le nord le 04 février 1779 mais doit faire demi-tour au bout de quelques jours de navigation, une tempête ayant brisé son mât de misaine. Ce nouveau retour n’a pas sa place dans la mythologie hawaiienne. Attiré à terre, le capitaine est tué le 14 février 1779, passant du statut de divinité à celui de victime sacrificielle.
La mission au cours de laquelle James Cool a été tué se poursuivra sans lui et, après un nouvel échec face à la banquise de l’Océan Glacial Arctique, rentrera en Angleterre le 4 octobre 1779.
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