Le choix d’une compagnie responsable

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Le choix d’une compagnie responsable

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Crédit photo : Lucie Dumont

Vous avez décidé de partir en voyage et de faire un trek. Prenons l’exemple du Népal. Si vous choisissez un classique comme le camp de base de l’Everest vous aurez trois choix: 1- Le faire de façon indépendante en dormant dans les « lodges » ou « tea houses » et en y prenant également les repas. 2- Le faire en engageant une compagnie locale sur place, qui vous fournira guide, cuisinier et porteurs. 3- Engager une compagnie d’ici qui travaille avec une compagnie locale.

Je n’élaborerai pas trop sur la première option, faute d’espace et non d’intérêt, mais sachez qu’il y a dans cette approche des enjeux environnementaux non négligeables. Le plus évident est probablement relié aux hébergements qui utilisent le bois pour chauffer les aliments. Lorsque le Népal accueillait 2 000 touristes par année, la forêt pouvait toujours fournir, mais ce n’est plus du tout le cas actuellement. On parle maintenant de plus de 150 000 trekkeurs par an. Certains établissements utilisent le kérosène (et en font la publicité). À vous de les dénicher.

Mais vous pouvez aussi choisir d’engager une équipe pour vous guider. Dans ce cas, un mot d’ordre: posez des questions. Si vous prenez deux heures pour choisir une botte de marche de 200$, il me semblerait normal d’accorder une bonne vingtaine d’heures de recherche et enquête pour un voyage de 5000$ non?

Le choix d’une compagnie locale
Est-ce que payer cher est un gage de qualité? Non, pas du tout. Pas toujours du moins. Alors faut-il chercher à payer le moins cher possible? Dans ce cas, vous êtes presqu’assuré que votre passage sera nuisible. Comment faire alors? Réputation et vérifications! À vrai dire, il est très difficile de s’assurer qu’une compagnie offre une démarche responsable à moins de disposer de références directes (quelqu’un qui a voyagé avec eux). On pourrait se dire qu’Internet a facilité les contacts mais il y a là un effet pervers: un site Internet prouve qu’une compagnie… sait bâtir un site Internet! Rien de plus. Ajoutons que cela facilite également la fraude… « Payez, on vous attend le 3 octobre… ». La réputation est difficile à vérifier quand vous n’habitez pas le pays. Quant à avoir des références directes (i.e. de gens en qui on a confiance), on en a, ou pas. Et la recherche de références sur Internet est aussi incertaine à mon avis. En fait, jamais je ne pourrais recommander l’achat d’un trek en haute montagne sur le seul fait de recherches Internet.

Le choix d’une compagnie dan son pays d’origine
Le gros avantage dans ce cas, et il est important, c’est que vous pouvez poser des questions: que faites-vous pour vous assurer que les porteurs n’auront pas froid? Que faites-vous pour limiter le poids des bagages des voyageurs? Quelles sont les compétences des guides en soins d’urgence, en alpinisme si nécessaire, etc., etc. Et vous pouvez aussi vérifier la réputation de cette compagnie. Évidemment, les services sont plus chers, de l’ordre de 10 à 20% (attention de bien comparer « des pommes avec des pommes »: aller au camp de base de l’Everest par la vallée de Thame n’est pas du tout la même chose que par la voie directe du Khumbu).

Conclusion: prenez votre temps, car il serait dommage que votre choix, pour une économie de quelques centaines de dollars (donc entre 10 et 15% du prix total du voyage) se fasse sur le dos d’un porteur!!! Un poids moral que je ne voudrais pas assumer.

Richard

On l’écoutait nous dire: “Autrefois, le grand Fanfaron d’Égypte, …” et on riait. L’humour au ras des baskets, les jeux de mots, un sens de la répartie magnifique, tous les traits du plus grand fanfaron quoi, c’est lui! Mais voilà, cette légèreté qu’il se donne en voyage, il l’a bien méritée. Sa capacité de travail est légendaire. Et s’il cache vainement ses connaissances sous une blague du second degré, c’est qu’il est aussi modeste. Car Karavaniers c’est avant tout Richard. Il a la politesse de dire que les guides font une compagnie. Ce n’est pas faux. Mais Karavaniers, c’est d’abord le rêve d’une seule personne. Presque une obsession. Il est parti de rien, avec à peine un désir entre les mains, et voilà qu’il marche sur tous les pays du monde, quelques années plus tard, aussi légèrement qu’à l’intérieur d’un songe. Il a raison de rire lorsqu’il voyage. Ce monde dans lequel nous vivons tous ici, celui dans lequel on vous invite aussi, c’est avant tout le sien.

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