Vallée de Gokyo sur le chemin de l’Everest – Népal
Crédit photo : Matthieu Saillant

Trop souvent, on va à l’Everest comme on va à la messe : on emprunte l’allée centrale de l’église, on s’assit sur un banc pour contempler le spectacle et on repart par où on est arrivé. Mais il y a plus à voir dans une église qu’une nef! Il y a aussi les bas-côtés, le transept, le ch½ur…

Les montagnes du Khumbu au Népal sont comme les doigts d’une main que séparent quatre grandes vallées. D’Est en Ouest, il y a :
– la vallée de l’Imja Khola au fond de la quelle le Island peak parait si petit face à l’incroyable face sud du Lhotse.
– la vallée de Lobuche au fond de laquelle veille le camp de base de l’Everest, au pied de l’immense chute de glace du glacier dévalant la combe Ouest du plus haut sommet du monde.
– la vallée de Gokyo, ses lacs d’émeraude, l’immense glacier de Ngozumpa et l’ombre gigantesque du Cho Oyu qui sommeille.
– la vallée de Thame, la moins connue d’entre toutes mais qui a été la plus importante dans les siècles qui ont précédé l’arrivée des touristes et des alpinistes en herbe, puisque cette vallée était celle qu’empruntaient les caravanes qui arrivaient du Tibet.

L’immense majorité des voyageurs (90 à 95%), qu’ils soient indépendants ou qu’ils voyagent en groupe, ne fera qu’un aller-retour expéditif dans la vallée de Lobuche, pour apercevoir du coin de l’oeil le géant tant convoité.

Une poignée (5 à 8% peut-être) s’aventura dans la vallée de Gokyo avant de se précipiter pour rejoindre la vallée de Lobuche et ne pas manquer le clou du spectacle.

Rares sont donc ceux qui en plus de faire Gokyo et Lobuche iront également marcher dans les vallées de Thame ou de l’Imja Khola. Quant à nous, nous avons décidé, en l’espace de 18 jours de trek, de non seulement vous offrir Gokyo et Lobuche, mais aussi de découvrir pleinement la vallée de Thame et ses recoins les plus secrets.

C’est d’ailleurs par Thame que nous commençons notre grande boucle: une longue marche d’acclimatation et de découverte au cours de laquelle nous irons jusqu’au pied du Nangpa la, ce col mythique qui sépare le Khumbu de son voisin tibétain. Nous sommes allés pour la première fois dans ce recoin de Thame à l’automne dernier – alors que nous passions par cette vallée depuis plusieurs années déjà – et ce fut un émerveillement. Nous restons à ce jour les seuls au Québec à aller si loin dans Thame à l’occasion d’un trek vers le camp de base de l’Everest.

Après cela, ce sera l’incroyable col de Renjo la (5340m) et tous ces 8000m qu’il offre à notre vue : l’Everest bien sûr, mais aussi le Cho Oyu, le Lhotse, le Makalu… En contrebas, il y a Gokyo, ses lacs et le promontoire bien connu de Gokyo Ri (5360m). Mais nous prenons aussi le temps de remonter le long des moraines du glacier de Ngozumpa, pour mieux voir le Cho Oyu et l’immense écharpe de glace qui dévale de sa face Sud. Sur ces sentiers, nous ne croisons personne…

Et puis oui, finalement, nous grimpons le col du Cho la (5330m) avant de retrouver la vallée de Lobuche et de terminer ce périple en beauté par la vision tant attendue d’une montagne gigantesque que dépassent pourtant en démesure tous les mythes qui l’entourent…

Enfin, l’une des différences majeures pour qui veut voir l’Everest est de savoir quand il fera son voyage. Nous avons décidé d’éviter au maximum les périodes les plus achalandées (avril et octobre) pour vous offrir une expérience plus unique encore : tôt au printemps, tard à l’automne ou au coeur de l’hiver…

Si vous voulez voir un jour l’Everest, nous vous encourageons à réfléchir à l’art et à la manière de le faire. Car le chemin que l’on emprunte est souvent plus important que l’objectif qu’il nous permet d’atteindre…

Népal – L’Everest par deux cols et trois vallées
26 jours, trekking, niveau 4
Départs en 2009 : 22 mars, 17 octobre, 26 décembre