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Crédit photo: Leo Paredes
L’« Aventure » avec un grand « A » est accessible comme jamais. Facilités de communication, récits de voyages et défis humains; nous voilà bientôt à l’ère des voyages dans l’espace… à quand le trek sur une autre planète? Mais de notre côté, question de rester sur terre, voyons voir jusqu’où l’homme peut aller, question d’assouvir sa soif de l’inconnu. Ce qui m’amène à vous raconter une petite histoire…
Plusieurs médias ont récemment publié et véhiculé des images d’une tribu indigène isolée, située dans la jungle amazonienne du Brésil tout près de la frontière avec le Pérou. Les clichés ont été pris à partir d’un hélicoptère qui a survolé à basse altitude et ce à maintes reprises, les huttes du clan « perdu ». Mais à quelles fins…
Le premier passage de l’appareil aurait eu un impact marquant tout particulièrement sur les femmes et les enfants, les faisant fuir hors de vue. Au deuxième survol, tous ceux encore sur les lieux avaient commencé à se parer tout le corps de peintures de guerre… par la suite, les hommes armés d’arcs et de flèches ont commencés à lancer leurs projectiles sur l’immense oiseau d’acier…
La tribu en question est un des quatre groupes les plus isolés au monde. À l’origine de cette exploration : la FUNAI (Fundação Nacional do Índio / Fondation Nationale Indienne) organisme gouvernemental Brésilien. Point de mauvaises intentions dirons-nous (?), le gouvernement brésilien s’appuyant sur le fait que ces images viendront prouver aux nombreux sceptiques du monde entier l’existence de tels clans. Le même gouvernement affirme également ne pas entrer en contact (!) avec les diverses tribus du pays, en plus de prévenir l’« invasion » de leurs terres afin d’assurer la continuation de leur autonomie. Bonne intention ou pas, maintenant qu’on est bien certain que la planète entière est au courant (merci à Internet!) que ces peuples isolés existent bien, j’imagine déjà le chercheur indépendant ou l’auteur-aventurier manquant d’idées, en direction de la jungle amazonienne GPS et antipaludiques en poche! Enfin, le problème n’est pas nécessairement de s’y rendre, mais plutôt et d’abord de se questionner : Pourquoi et comment s’y rendre, c.-à-d. si oui, avec quelle approche.
Plus de la moitié de toutes les tribus du monde demeurées sans contact avec la civilisation (estimées à une centaine) vivent au Brésil ou au Pérou, et font face à la menace de recherches pétrolières et d’exploitations forestières illégales.
Bon… cessons d’être moralisateurs et passons donc à l’action! Dans notre cas, ce sera par la biais d’une nouvelle implication au Pérou le mois prochain, sous forme de corvée de nettoyage, et cette fois-ci dans la région de l’Urubamba (rappelez-vous celle de l’été dernier, dans la cordillère du Huayhuash). Par contre, cette deuxième expérience prendra la forme d’un projet de concertation avec les représentants des communautés locales, ainsi que de partage avec les enfants : Comment nous voient-ils, nous, touristes? Comment les communautés locales peuvent-elles mieux profiter de notre présence? Comment établir des liens à long terme et durables vs passer prendre quelques photos et bye-bye! C’est l’expérience que nous vous partagerons cet automne, après le compte-rendu de nos guides et partenaires locaux.
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Bonjour,
J’ai fait l’Inca Trail en septembre 2007 avec Karavaniers. Votre éditorial rejoint les questions que je me posais à notre arrivée au Pérou… et que je me pose encore d’ailleurs. À ce moment-là, entre voyageurs, nous avions sortis plusieurs aspects positifs de notre présence, mais aussi de gros points négatifs… faisant un poids dans la balance. Mais ces arguments viennent de nous et non de nos hôtes! Votre projet est vraiment intéressant. J’attendrai le compte rendu !!!