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Richard Rémy, président et fondateur de Karavaniers, au sommet d’un col au Ladakh
Crédit photo: Chantal Beaudoin
On est toujours influencé par nos lectures… On fait des liens, des associations; avec notre vie personnelle et professionnelle. Et quand tout jeune, on a rêvé de grands voyages; qu’après en avoir réalisé quelques-uns, on a ensuite rêvé « vivre du voyage » (voyager pour vivre, ou vivre pour voyager, c’est selon…) et qu’on y est à peu près arrivé, on ne peut faire autrement que de continuer d’alimenter cette agréable obsession… et je parle ici à la 1ère personne du pluriel.
La lenteur… Non pas celle qui rime avec paresse, mais bien avec minutie, logique, appréciation et plaisir. La liste pourrait facilement s’allonger, mais entrons dans le contexte : la plupart de nos circuits pourraient être presque coupés de moitié en durée si on ne s’arrêtait pas au contenu. C’est-à-dire être réduits aux incontournables et au minimum à voir, en se déplaçant un tantinet plus rapidement. Ce qui donnerait lieu à des voyages plus courts donc moins chers, plus accessibles financièrement et de façon temporelle. Ce qui aurait une influence à la hausse directe sur nos ventes et les profits, mais je m’arrête ici… Karavaniers n’est pas né avec pour objectif de finir en bourse. Karavaniers est né parce qu’un jeune curieux est parti en Europe sac au dos, et qu’une fois attiré trop haut par les Alpes il s’est vu, chaussé d’espadrilles, un peu coincé sur une pente glacée… c’était l’apprentissage de l’importance de l’aspect sécurité. On a pour ça une école de montagne. Karavaniers est aussi née parce que le même jeune curieux ne pouvait plus se passer de l’euphorie du voyage, des traces de l’histoire que l’on parcourt et des rencontres qui enrichissent tous les départs et toutes les arrivées. Et finalement, c’était tellement bon, qu’il fallait étirer la sauce et voyager lentement, plus longtemps, pour ne pas dire intelligemment…
D’où l’idée de ne pas offrir :
– Des circuits de deux semaines en Asie…
– Des allers-retours à rabais vers le camp de base de l’Everest…
– Le Kilimandjaro sans marche d’acclimatation (Mont Meru)…
– …!
Et d’où l’idée d’offrir :
– Des étoiles filantes (destinations-découvertes où nous ne sommes jamais allés…)
– Beaucoup de camping et de voyages en autonomie!
– Une possibilité de préparation physique par l’entremise de Détour Nature!
– …!
Enfin, rien ici contre l’idée de pousser l’odomètre du vélo à des fins d’entraînement, d’accélérer le rythme en kayak pour de belles vagues à surfer, ou de gravir la dernière arrête plus rapidement avant que le soleil ne ramollisse la neige… mais quand la souplesse a sa place et que le temps s’y prête, pourquoi ne pas mettre toutes les chances de notre côté pour apprécier ce petit village perdu, tous ces sourires ou ce coucher de soleil? C’est ce que nous vous aiderons à faire…
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MERCI, MERCI,MERCI, POUR CET ÉLOGE DE LA LENTEUR.
Le corps, le coeur, l’esprit et l’âme ne peuvent se connecter dans l’urgence et la vitesse. On voit et on sent peu de chose en courant sauf les jambes!
J’ai lu un livre de Carl Honoré, « L’éloge de la lenteur » écrit en 2003 je crois, belle réflexion.
Vous avez vu juste Madame Pelletier… en plein la lecture qui a influencé titre et sujet de l’édito! Paru en Grande-Bretagne pour la 1ère fois en 2004 sous le titre « In Praise of Slow ». Merci de nous lire!