Jean-Baptiste Charcot

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Jean-Baptiste Charcot

Nous allons au Groenland, pagayer ou marcher, nos voyages sont hors du commun… mais nous ne sommes pas les premiers à y mettre les pieds. Il y a les Inuits qui vivent là bien sur, il y a quelques touristes parfois mais surtout il y a eu les premiers explorateurs et l’un d’entre eux est Jean-Baptiste Charcot, homme au destin exceptionnel et à qui l’on doit beaucoup de la découverte des terres polaires. Coup de projecteur sur celui qui nous permet certainement aujourd’hui de proposer un nouveau trek au Groenland. Médecin comme son père, Jean-Baptiste Charcot est né le 15 juillet 1867 près de Paris. Durant son adolescence, il fait de nombreux voyages avec son père (il en gardera une véritable phobie des pays chauds) et pratique la voile. À 25 ans, il réalise son rêve et s’achète son premier bateau à bord duquel il prend conscience de ce qu’il veut réellement devenir: il sera un vrai marin. La suite montrera qu’il sera aussi bien plus!

Après quelques croisières dans les îles Hybrides ou en Islande, il décide de naviguer non plus pour son plaisir mais professionnellement ou du moins utilement. En 1902, il franchit pour la première fois le cercle polaire arctique et s’approche des glaces. Il monte l’année suivante la première expédition française qui hiverne en Antarctique, avec des objectifs scientifiques qu’il dépassera (relevés, cartes marines, prélèvements, notes et mesures). À son retour, il divorce de sa première femme (la petite fille de Victor Hugo), revend son bateau et fait construire en 1907 (année de son remariage avec Marguerite Cléry, peintre qu’il emmena souvent dans ses voyages) le Pourquoi Pas IV : un bateau d’expédition polaire doté de trois mâts et d’un moteur et comprenant 3 laboratoires et une bibliothèque. Ses explorations scientifiques se succèdent, il trace les contours des côtes des terres polaires, découvre de nouvelles terres, fait des relevés de météorologie, des études de marées et de magnétisme, des collections de zoologie et de botanique.

Avec la première guerre mondiale, il est mobilisé comme médecin de marine puis monte les grades de l’armée française une fois le conflit fini, jusqu’à devenir capitaine de frégate. Lorsqu’en 1925 il perd le commandement du navire à cause de la limite d’âge, il reste à bord en tant que chef des missions. Cela marque le début des explorations des côtes groenlandaises notamment en 1926 celle de la côte orientale. Dès 1930 il prépare l’année polaire internationale. Il s’occupe notamment de la définition de la mission, de l’implantation et de l’organisation de la station du Scoresby Sun.

Il installe en 1934 au Groenland la mission ethnographique de Paul-Emile Victor qui restera vivre avec la population inuit à Angmagssalik et revient le cherche un an plus tard pour poursuivre le relevé cartographique de la région. Le 16 septembre 1936, une violente tempête cyclonique s’abat sur le bateau qui s’écrase sur les récifs d’Alftanes, à proximité de Reykjavik, faisant 23 morts, 17 disparus et un seul survivant. Le maitre-timonier racontera que, conformément au code des marins, le commandant Charcot resta à bord et coula avec son bateau, après avoir libéré Rita, la mouette mascotte du Pourquoi Pas IV de sa cage.

Jean-Baptiste Charcot laisse de grandes traces derrières lui. Outre ses nombreuses participations à l’établissement de cartes côtières et relevés marins des terres arctiques et antarctiques, il a aussi fourni de nombreux muséums en collections et observations scientifiques mais également fondé le mouvement de scoutisme laïque en France. Pour faire un résumé caricatural en une phrase, Charcot était un hyper actif de l’exploration scientifique des terres polaires.

Julie

Care

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