Corvée de nettoyage au Pérou (II)

Dites nous ce que vous cherchez

Nous avons plein d'articles en stock !

Corvée de nettoyage au Pérou (II)

100_3955.jpg
Grand nettoyage dans la cordillère du Huayhuash, Pérou
Crédit photo: Robert Lavoie

En juillet dernier, Karavaniers était à la tête de sa première corvée de nettoyage. C’était au Pérou, dans la cordillère du Huayhuash. Récit!

Robert, qui vient de passer 6 mois au Pérou où il a guidé pas moins d’une dizaine de voyage, nous revient avec le récit de la corvée qu’il a également dirigée au Huayhuash. Celle-ci s’est déroulée en présence de notre équipe locale et avec l’aide d’Allibert, voyagiste français qui, pour l’occasion, nous a apporté un soutien logistique et financier.

Tout commence à Cusco, bien loin du Huayhuash. C’est dans cette ville coloniale que Robert est basé cet été. Malheureusement, une grève des professeurs immobilise l’aéroport de la ville. Aucun rapport, vous en conviendrez, entre la fonction des grévistes et le lieu de leur rassemblement… Ils ont juste décidé d’exprimer leur mécontentement sur le tarmac de l’aérodrome. Sûrement un moyen efficace de faire réagir les autorités concernées…

Le départ de la corvée est donc décalé de 2 jours. Entre temps, Robert doit s’assurer que le groupe dont il a la charge à ce moment-là trouve bien un pédalo ou une barque pour rentrer à Montréal… Une fois les voyageurs embarqués dans un coucou qui, Robert l’espère, les ramènera à bon port, il est temps pour lui de se rendre à Lima et d’organiser avec Rufino, notre contact local au Huayhuash, ladite corvée.

Le 24 juillet au soir, Robert arrive enfin à Quartelhuain, la ville-départ de notre trek et de la corvée. Nous sommes au nord de cette merveilleuse cordillère que souille, malheureusement, une quantité grandissante de déchets… Au départ, il y a Robert, naturellement, Rufino, notre contact et guide local, Wilman, le cuisinier, et 3 arrieros. 6 personnes donc, armées seulement de leurs bras et d’une armada de 16 ânes pour réaliser cette tâche titanesque : nettoyer la cordillère…

Dès le départ, l’ampleur de la tâche leur saute aux yeux : les déchets sont partout… Dans les premières heures de la corvée seulement, ils ramassent 3 grands sacs de jute de déchets, et ce, sans avoir eu à chercher plus que ça… Après la première journée, la récolte est bonne (façon de parler…) : pas moins de 6 sacs gisent là, remplis à ras bord… Tout le monde est épuisé, mais la journée n’est pas terminée : il faut faire le tri. Plastique, conserves et papiers sont mis de côté. Mais pas le choix : il faudra brûler une partie des déchets…

Tous le monde met la main la pâte. Toute l’équipe réalise un travail hors du commun! Il leur faut parfois mettre les deux pieds dans la merde (il n’y a pas d’autre mot!) pour ramasser les déchets…

Le trek du Huayhuash est considéré comme étant l’un des plus beaux d’Amérique. Rien de moins! Alors voir autant de beaux endroits être si peu protégés a de quoi donner des sueurs froides. En chemin, les compagnons font donc leur possible pour sensibiliser le plus de gens possible : les enfants dans les écoles, les voyageurs internationaux, les autres équipes locales… Mais le travail est et restera un exercice de longue haleine. Comme le dit le proverbe, Rome ne s’est pas faite en un jour!

Chaque jour est un nouveau défi. Quelques fois, l’équipe trouve un peu moins de détritus, mais le travail est présent partout où ils passent. Au final, la corvée est un succès. Mais c’est surtout une première dans la région. Une goutte dans un océan de réalisations à venir, du moins l’espère-t-on…

Comme on le répète souvent, on ne peut pas arriver en missionnaire en voulant résoudre tous les maux de la planète. Les peuples et les communautés que nous visitons ont bien souvent – pour ne pas dire toujours – des préoccupations pas mal plus urgentes que les nôtres. Dès lors, tout ce que nous pouvons faire, c’est prêcher par l’exemple…

Exemplaire, Robert l’a été, de par l’énergie, le temps et l’enthousiasme qu’il a mis dans cette corvée. Mais sans l’équipe qui l’a accompagné, rien de tout cela n’aurait pu être effectué. Alors un gros merci à toute cette équipe! Et tout spécialement à Rufino qui depuis bientôt 10 ans, guide nos pas dans son temple et sa maison : le Huayhuash…

Notre voyage au Huayhuash >>
Sans traces >>

Matthieu

Care

11 Comments

Comments are closed here.