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Équipe locale au Pérou
Crédit photo: Alain Dumas
Lors d’un récent voyage au Pérou (Salcantay et Machu Picchu), une voyageuse me faisait part de sa très grande satisfaction mais m’expliquait aussi qu’elle ne voudrait pas nécessairement participer de nouveau à un voyage où elle se « ferait servir » par une équipe locale. Elle se sentait mal à l’aise devant l’incroyable somme de travail et la sollicitude extraordinaire dont tous les membres de notre équipe locale faisaient preuve (arrieros, porteurs, cuisiniers, guide local). Et c’est vrai que l’on ne peut pas s’empêcher d’être impressionné par l’énergie, l’humilité et la générosité dégagées par ces personnes! Jusqu’au malaise parfois…
Je comprends (sans nécessairement la partager) cette « mauvaise conscience » qu’éveille cette situation chez certains voyageurs. On peut en effet y percevoir un rapport de domination, teinté de part et d’autre de réflexes post-colonialistes et représentatif aussi des problématiques Nord-Sud que le tourisme international, loin de résoudre, ne fait, bien souvent, qu’exacerber…
Mais pour ma part, je vois les choses différemment. Les équipes locales auxquelles Karavaniers fait appel dans de nombreux pays (Népal, Ladakh, Tanzanie, Pérou, Équateur, Mexique… pour n’en citer que quelques-uns!) sont rémunérées à un juste salaire. Cette relation commerciale est une relation équitable, et elle est mille fois préférable à une relation rabaissante de charité. Elle est aussi essentielle pour garantir une source de revenus à des personnes qui ainsi, n’auront peut-être pas à se réfugier dans les bidonvilles des grands centres urbains pour essayer, vainement, d’y trouver un avenir meilleur…
Économiquement et humainement parlant, cette relation de travail est aussi mille fois préférable à celle que l’on constate trop souvent dans le secteur du tourisme, et notamment dans celui de l’hôtellerie, à savoir l’utilisation de gestionnaires et d’un encadrement d’Occidentaux dans les pays dits « en voie de développement » (l’utilisation des guillemets n’est pas anodine…). N’y a-t-il pas assez de personnes compétentes dans les pays que nous visitons pour qu’ils réalisent le travail et les services dont nous avons besoin pour réaliser nos voyages? Chez Karavaniers, nous pensons justement que si. Alors, autant faire appel à ces personnes et les aider, au besoin, à atteindre des « standards de qualité » occidentaux plutôt que de payer des Occidentaux pour le faire (et ainsi priver l’économie des pays visités de sommes d’argent considérables au profit de ceux qui en ont le moins besoin…).
Beaucoup de nos voyages ne seraient pas possibles sans le soutien inestimable de nos équipes locales. Nous en avons conscience et leur en sommes infiniment reconnaissants. C’est aussi pourquoi les relations que nous avons nouées avec ces équipes sont durables et datent, pour nombre d’entre elles, des tout débuts de Karavaniers. Aussi, plus que des relations commerciales, elles sont et restent avant tout des relations d’amitié.
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Vive le tourisme équitable!!! Faites travailler les locaux! Cest vraiment important, surtout dans des pays comme ici!
Les équipes locales sont heureuses de travailler pour nous. Ils le démontrent et nous le disent. Même si le travail n’est pas toujours facile, je crois que nous (les québécois) leur rendons la tâche souvent amusante tellement nous sommes reconnaissant envers eux. Merci aux équipes locales!
À la lecture de cet article où vous dites que depuis plusieurs années vous avez noués des relations durables avec certaines équipes locales, je ne puis que le constatez. J’ai fait le Machu Picchu, en 2001 et quel joie de retrouver sur cette photo notre guide qui nous a rendu ce voyage inoubliable par ses connaissances et surtout par la flûte qu’il jouait lors de notre trek. Et de reconnaître certains membres de l’équipe. De beaux souvenirs me viennent en tête avec ces gens si dévoués.
Merci à Léo, notre guide au Salcantay à l’été 2006. Il nous a fait découvrir ce qu’était la philosophie derrière le tourisme équitable. Une initiative qui fera du chemin et qui permettra aux gens locaux de développer leur propre programme de tourisme, toujours en collaboration avec les Québécois, et de faire rouler l’économie locale en toute quiétude. Bravo à Karavaniers qui va au-delà de la simple organisation de voyages et qui nous amène à nous conscientiser sur le monde extérieur. Salut groupe, je n’oublierai jamais ces souvenirs grandioses!
Bonjour cher Matthieu. Je suis touchée par l’intérêt que tu as porté à mes réflexions lors de notre récent voyage au Pérou et je trouve très pertinents les propos que tu as évoqués dans le « blog », propos que je partage entièrement. Je suis très consciente que les porteurs sont indispensables à ce genre de voyage et qu’il en est probablement mieux ainsi, car je pense que l’empreinte laissée par eux sur les sentiers est beaucoup moins dommageable pour l’environnement que celle laissée par les routes ou les chemins qui se construiraient inévitablement afin de faciliter le voyage des touristes étrangers. Lors de notre conversation, dans le coquet petit bistrot d’Aguas Calientes, j’évoquais mon inconfort face aux porteurs mais surtout celui de me faire servir par les cuisiniers. À ce titre, je crois que nous, touristes, pourrions participer un peu plus au moment des repas (service, desservir la table etc.); je crois même que cela serait agréable car nous aurions plus d’occasions pour échanger avec les cuisiniers et autres aides de camp. Voilà pour la suggestion. Aux plaisirs de voyager à nouveau avec Karavaniers, en Islande peut-être?
Bonjour Linda,
Effectivement, notre discussion m’avait interpellée car elle soulevait des points qui me semblaient importants et très révélateurs des problématiques qui affectent les rapports Nord-Sud, dans le tourisme comme dans beaucoup (beacoup) d’autres domaines d’ailleurs…
Ta suggestion quant à la participation des voyageurs est intéressante et devrait « aller de soi ». Je te dirais que si cela ne tenait qu’à moi, qui ne suis pas du genre à rester les bras croisés quand vient le temps de faire la cuisine (tu auras peut-être l’occasion de le constater si tu viens un jour avec moi en Islande! :-), j’aurais tendance à encourager a priori une participation active des gens. Le problème, c’est que quand nous voulons mettre la main à la pâte pour aider, cela est souvent interprété par les membres de l’équipe locale comme un manquement de leur part, et ils redoublent alors de sollicitude et de prévention à notre égard…
Si tu repars avec nous dans le cadre d’un voyage où nous faisons appel à une équipe locale, j’espère que tu trouveras la solution à ce dilemne. Il n’est pas impossible à résoudre; il suffit juste de s’y atteler, j’imagine. Et je suis sûr que tu serais la bonne personne pour le faire!!!
En tout cas, cela a été un grand plaisir de voyager avec toi et tous les autres! Vous revoir tous en Islande, ou tout simplement au bureau, serait un grand plaisir! Alors à bientôt, j’espère!
Matthieu
Il y a un an j’étais au Népal avec Karavaniers et j’y ai fait un très beau voyage. Moi aussi au départ je voulais aider pour les tentes entr’autres. Mais notre guide Karavaniers nous avait mentionné exactement la même chose que Matthieu (Le problème, c’est que quand nous voulons mettre la main à la pâte pour aider, cela est souvent interprété par les membres de l’équipe locale comme un manquement de leur part). J’ajouterais également: parfois on leur nuit et ils sont trop gênés pour nous le dire. Je sais que ma comparaison va être un peu courte… Avons-nous la même sollicitude pour le cuisinier qui nous prépare notre nourriture au restaurant au Québec? La femme de chambre à l’hôtel (celui qui monte et démonte nos tentes)? Autour de nous il y a plein de gens qui nous « servent » ( je n’aime pas cette expression): centre d’achats, garage etc. La chose importante, je crois, c’est que Karavaniers traite convenablement (ils le font très bien) les gens qui nous aident à faire notre voyage et ceux-ci vont être aussi heureux qu’un travailleur bien traité au Québec. Ça n’a pas rapport avec l’axe Nord-Sud. Ceci dit sans choquer personne. Salut